Rédactions: place à l'imagination.

Vous découvrirez ici des textes inventés par des élèves, fourmillant d'idées, de belles images et de trouvailles parfois drôles et parfois effrayantes...

1) Le combat d'Yvain.
Imaginez le combat qui a rendu Yvain célèbre, lorsqu'il était encore adolescent.


                           Yvain et l'abomination

Au château du roi Arthur, à Carduel, la vie était assez tranquille. Les festins étaient très fréquents ; gentes dames et preux chevaliers étaient invités en grand nombre. Un jour, en plein banquet, les assiettes et les tasses se mirent à trembler ; les dames furent affolées, les chevaliers s'approchèrent des fenêtres pour voir : une créature gigantesque, avec un gros ventre et de couleur marron-clair défonçait la porte à coups d'arbres qu'elle avait arrachés.
<< Descendez dans les écuries, armez-vous et abattez cette chose ! cria le roi Arthur. Je viens avec vous. >>
Les chevaliers expérimentés s'exécutèrent, et les autres restèrent dans la salle.
Yvain n'était à l'époque qu'un débutant, qui n'avait pas fait grand chose depuis qu'il avait été proclamé chevalier. Il resta dans la salle. Les vétérans étaient à peine sortis des écuries que la créature avait pénétré dans l'enceinte du château. Il foncèrent vers elle, mais leurs lances se cassèrent sur sa peau dure. D'un coup d'arbre, le monstre écrasa un chevalier, un deuxième, encore un autre... Mais un guerrier planta son épée dans le flanc de l'abomination ; celle-ci fit un bruit bizarre et un liquide noir et visqueux sortit de sa blessure dès que le chevalier retira son épée, et éclaboussa tous les autres, les projetant en arrière.
Des renforts vinrent repousser la chose mais cette dernière vomit et engourdit les fantassins.
Les archers attaquèrent, laissant tomber une pluie de flèches dont une d'entre elles creva l’œil de l'ennemi ; un œil noir, tout petit par rapport à son corps horrible. Sa tête était rattachée directement à son ventre, très gros et qui touchait le sol. Les pieds ne se voyaient presque pas, car ils étaient bas, larges et à moitié collés au ventre. Quant à ses bras, ceux-ci étaient petits, courts, avec des petits muscles; et ses mains n'avaient que trois doigts chacune. L'abomination hurla et retira la flèche de son œil, mais celui-ci s'arracha de son visage. Les nerfs et les veines sortaient et éclaboussaient du sang noir par terre. Yvain regardait ce combat et aurait voulu y participer ; alors, furtivement, il descendit de la salle du banquet. La chose cassa un bout de mur et le jeta sur les archers.
<< Déployez les machines de guerre ! lança Arthur, et bombardez-le ! >>
Les balistes tirèrent des boulets et la créature attaqua. Sa progression fut rapidement stoppée par les machines, mais elle résistait toujours. Elle ramassa un des arbres qu'elle avait arrachés mais finit par s'effondrer, affaiblie.
Yvain s'arma discrètement d'une épée longue et de son armure ; sans cheval, le jeune guerrier prit une issue pour sortir du château. Une infanterie entière se jeta sur l'abomination pour l'achever ; à leur grande surprise, elle arracha une épée à un des soldats et les coupa en morceaux.
Notre chevalier avait pris soin de prendre un torche ; il arriva derrière la chose et enfonça la torche dans son arrière-train. L'abomination flamba en hurlant et vomissant ! Yvain l'acheva en lui découpant des membres et en lui enfonçant son épée dans la bouche ; elle se jeta dans les douves et s'écrasa dans le fossé, qui ne contenait plus d'eau.

Notre héros eut une grande récompense pour avoir sauvé tant de chevaliers et de dames... On lui accorda un fief et ainsi, le jeune Yvain devint très célèbre.

                                                          Jules, 5e 6, année 2012-2013.

2) Un fabliau de nos jours...
Imaginez un fabliau dans lequel un quiproquo autour du sens d'une expression figurée provoque une scène comique.

                           Michelle à la main verte

Il était une fois une vieille dame qui se nommait Michelle Devillier. Elle venait d'emménager dans une vieille maison avec un grand jardin. C'était la première fois qu'elle en avait un aussi grand. Elle ne connaissait rien au jardinage mais Michelle voulait planter des fleurs. Elle alla donc chez sa voisine Laura pour trouver conseil car celle-ci était jardinière. Michelle lui dit :
<< Bonjour Laura, pouvez- vous m'aider à planter mes fleurs? Je n'en ai jamais planté. >>
Laura répondit : << Vous n'avez pas la main verte ? >>
La vieille dame courut chez elle pour se peindre la main en vert, puis elle se précipita dans son jardin pour essayer de planter ses fleurs. Mais cela ne marchait pas . La vieille dame repartit chez sa voisine Laura car elle ne comprenait pas pourquoi elle n'arrivait pas à planter ses fleurs alors qu'elle avait la main verte. Michelle dit à Laura :
<< J'ai la main verte maintenant ! Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à planter mes fleurs ? >> Laura éclata de rire et lui dit :
<< Madame Devillier, vous ne connaissez pas cette expression ? >>
Madame Devillier était très gênée. Sa voisine lui expliqua le sens de cette expression et Michelle éclata de rire à son tour.

                                                          Sofia et Sylia, 5e 6, année 2012-2013.


Ce sujet vous inspire? Proposez votre propre fabliau!
Voici quelques expressions imagées qui pourraient donner lieu à un quiproquo amusant:
Mettre les pieds dans le plat.
Donner du fil à retordre.
Avoir la tête dans la lune.
Faire avaler des couleuvres.
Avoir les chevilles qui enflent.




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