Poètes

I. De la peinture à l'image.


Un tableau de Marc Chagall, "Quai de Bercy", a inspiré des élèves de 4ème qui nous dévoilent ici leurs créations poétiques (année 2012-2013).



Marc Chagall, "Quai de Bercy", 1953 (source: http://www.friendsofart.net/en/art/marc-chagall/le-quai-de-bercy)

















Vert et Noir
Assemblage
Bleu et blanc
En Nuages.
Le vent, le mouvement,
La feuille s’est envolée.
La licorne dans les cieux
Parmi eux.
L’arbre sur une feuille
Dans le noir.






Une tempête !
La Seine est montée !
L’odeur des feuilles trempées
Un cercle dans le ciel
Un Tourbillon
Deux visages cachés
Le cheval galope dans les airs
Les feuilles lumineuses
Deviennent sombres en tombant 
               
                        Céline





Plongeon dans le bleu de la Seine
Lumière d'un Soleil éteint
Hennissements de cheval volant au loin
Goût amer d'une feuille dans ma bouche
Un pont en dessous de deux anges
Baisers qui volent au dessus des oiseaux
Rouge à queue de renard se promenant
Tarte aux fenêtres des maisons endormies
Oiseau sent, s'approche, picore, fuit comme un voleur
Arbre qui ne ressent pas, rien
Mais toujours flamboyant, si illuminé
Femme qui appelle au loin
Planant au côté de son bel amant
Corps nu en floraison, baisers qui claquent
Amour froid, froissé par le bonheur
Regards d'odeur lointaine criant son malheur
                                                   Robin

Ciel nocturne
Seule lumière un arbre
Terre est ciel, ciel est terre
Le vent fait tomber une feuille
Une femme, deux femmes
Autour, néant, vide
Sombre clarté mélangée.
Cet arbre lumineux
Rien à part, rien autour
Parfum de femme emporté par le vent
Comme la feuille
Un renard, seul, au-dessus de lui
Un cheval ailé.

                                      Anisha




Vois ce ver, cette pomme verte
Cette pomme avec ta même peau douce
Votre forme unique pomme à trous comme toi
Aussi bonne que toi
Acidulée onduler sur son pommier

Ces avions de légende, sans odeur néfaste
Battements rafraîchissants de ton cœur
Redonne le goût de la vie
Une impression d’éternité
Phénix s'embrase et Pégase s'envoie en l'air

Nuit endormie sur les quais de Bercy
Promenade nocturne, bain de minuit
Feuilles et baisers tombent
Faisant monter l'automne et la jolie joie


Étienne





Forme indéchiffrable

Formes de visages

Sûrement

Cette odeur

Douce et délicieuse

Une mélodie

Résonnant

Dans mon coeur

Dans ma tête

Une chose

Douce et chaude

Frôlant mon coeur

Ou bien ma paume

Une feuille ?

Peut-être

Ou pas

C'est dur

Solide

Juteux

Doux

Sûrement un fruit

Ce monde

Rempli de

Douceur d'inconnue

Rend heureux

Cette magie

Oui de la magie!

                                     Marine

 
QUAI de BERCY, Chagall
Corps de femme vert
Sans tête ni bras
Coquille d'escargot

Pégase à ailes de mouche
Pégase couleur bleu océan
Se dirige vers les ronds verts
Se dirige vers le néant

Signe renard furet
On ne sait pas ce que c'est
C'est qu'il est en feu et il brûle
Ou le symbole Mozilla Firefox

Ville sinistre triste sens vie
Ville vide catastrophe nucléaire
Ville avec pollution dans l'air

Arbre en vie magique
Arbre d'une autre dimension
Arbre joyeux de noël
Arbre majestueux
Envie de trouver la perle rare.
                                      Thomas   

Le cheval volant brasse l'air

De ses ailes blanches

Emmenant les amoureux morts

Dans l'amer néant

Le rouge oiseau de sang

Au rouge vif du phoenix

Brûle les amoureux morts

Dans l'horrible néant noircissant

La bleu ville tranquille

Le soir dur et froid

Voit les amoureux morts

Dans l'immonde néant , s'éloignant de

Cette ville morte

Dans la gaieté de l'arbre des péchés

Et cette odeur de fin

Dans ce monde de renouveau.
                                           Jonas  

Terre bleue, comme de l'eau
Eau fraîche et colorée
Visages tristes parmi tant de bonheur
Bonheur noir et gris
Monde à l'envers
Malheur aux couleurs vives et éclatantes
Au centre du paysage trou noir où
Ces deux visages, des lunes, deux moitiés
Se sont trouvées.





Cheval bleu, volant,
Vue sur un pont, sur les toits des maisons
Arbre d'automne, feuilles tombant,
Oiseau seul, sans bruit sur la ville
Au loin, l'odeur de tristesse
Goût de joie colorée dans la bouche

                                 Dalinda




La lune est mienne
Eperdue, la douceur nostalgique
Des souvenirs orangés planent.
Le vent les emporte,
Déracine mes entrailles,
C’est l’Eldorado du plaisir.
La damnation du sort,
La naissance de l’écarlate,
La mort du renouveau.


                               Ludovic
 
 

Ville endormie, baignée dans la couleur
Sombre paysage, arbre éclairé
Oiseau du mal, Pégase de joie
Cris de poissons résonnants
Des vagues dans le ciel
Deux amants se touchent, se regardent, se goûtent, s’attirent
Nus près à se dévorer
La ville s’éteint
Le parfum de l’amour pleut sur terre
Le monde devient fou









II

Echappées poétiques

4ème - 2014/2015







Sur la baleine le temps est lent
la baleine était pour moi une île
qui bougeait de gauche à droite
un homme tomba à la mer
qui se fit mordre par l’île
quand le jour revint
il était entre la vie et la mort
nous donnons un coup
                            sur cette chose…








La baleine et l’oiseau

      Je survolais une eau limpide
J’étais coincé dans des rocs sous un ciel orangé
      Lorsque je vis une baleine
Lorsque je vis un oiseau
      Chassée par des braconniers
Volant dans une mer orangée
      La baleine dans les rocs se débattait
L’oiseau tournait autour de moi
      Quand vinrent un bateau et d’autres baleines
Il se posa sur un roc
      Le blanc navire chassa les braconniers
Il eut peur de mes amies
      Il attrapa la baleine pour la libérer
Il poussait des cris dans la mer blanche
      Tous se mirent à nager dans le ciel bleu
Il repartit dans la mer orangée…









Moi l’oiseau

Ces hommes épuisés          torse nu          moines                   coupent          avec leurs lames          fermes          ces plaintes               mûris par le temps        le sable        sous leurs pieds brûle        oui les brûle         moi l’oiseau                   je les vois          que se passe-t-il          mes amis oiseaux sont là          ces hommes bien mis         blancs          qui les maltraitent           les hommes moines        jour et nuit                    le sang coule          après les coups          en arrière-plan          la forêt          cela m’arrache           le cœur…








La pomme verte a disparu
mangée par cette dame
tandis que les oiseaux chantent
je m’approche d’elle lentement
pour la ramener à la porte des morts
dans cet instant de grande panique
mon couteau aide son corps
à refroidir lentement










Chez moi seul avec elle
Cette femme si cruelle
Elle mit les fruits au four
Elle me désinfecta
Elle fit un calembour
Le pansement est là
Le four nous enflamma
De peur l’air me manqua
Les pompiers arrivèrent
Et ils la supprimèrent








L’étrangeté

La trousse tombe
La fenêtre est ouverte il pleut
Le soleil n’est plus là
Il fait froid il fait chaud
Les oiseaux volent la bouteille est ouverte
Dans la cage il n’y a plus d’oiseau
Les miroirs sont cassés
La porte est ouverte
Il y a du bruit
Les feuilles d’arbre tombent
Une main transparente
(transparente, transparente, transparente…)
Ouvre la porte…








Un dernier regard

Ma mère triste
Ma mère heureuse
Sa maison au bord de la mer
La mer noire, dangereuse, protectrice
Ma mère morte, disparue comme la chenille d’un papillon
Son cercueil : la mer, qui la protège
Elle reste dans mon âme, profondément
Sa vie est un livre
Romantique, plein de fantaisie
un livre a une fin, une morale, une mort
Un livre a un début, un livre a une fin
Tragique, douce, une fin brusque
Une fin !
Je la vois, je l’entends, je peux lui parler
Je l’ai perdue mais je rêve
Ma mère est épuisée, elle a peur
J’entends un murmure, elle est là,  je l’entends.







L’orage

L’orage crie dans ma tête
Chante mes bontés ses bontés
En frémissant dans le jour
Je vois des corbeaux arrogants
Et tout cela m’obsède tant
Le vent court dans mon pré
Oui tout près
Je chante la neige tombe
Trouble mon regard
Perce mon sol miroir brisé
L’arbre de mon jardin
De mes pensées tombe
Merci au paradis je m’envole
Dans ma chambre souterraine







Une marche sans retour

Où ? je ne sais pas
Je m’en vais là-bas
Très loin de toi
Le soleil levant
Avec Jack Cartier le Grand
Un enfant souriant
La porte en bois
Ouvrant
Sur le blizzard
Droit devant
Un navire flottant
La nébuleuse brille
Comme le berger.







Les mûres sont vertes
Flocon de neige
Les nuages nagent dans le ciel
Odeur parfumée qui donne
                       Des couleurs à sa beauté








2 commentaires:

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