La critique, c'est une manière de porter un jugement favorable ou défavorable sur une oeuvre littéraire ou artistique. C'est savoir développer un point de vue en s'appuyant sur des arguments efficaces et intéressants. On parle ainsi de "critique littéraire", de "critique artistique".
I. Une critique théâtrale
Des élèves de 5e ont vu en DVD deux mises en scène différentes des Fourberies de Scapin, une comédie de Molière. En se mettant dans la peau d'un journaliste, ils ont développé une critique théâtrale en bonne et due forme: description du spectacle, des éléments de mise en scène (décors, sons, jeux des acteurs, costumes), et formulation d'un avis.
Voici l'article de Clémentine Marty (5e 3):
Les Fourberies de
Scapin, texte, mise en scène de Colette Roumanoff, 2011, Paris
Les Fourberies de
Scapin, texte, mise en scène de Pierre Fox, 2004, Belgique
Acte premier des
Fourberies de Scapin
Octave apprend que
son père, Argante, veut le marier. Ce jeune homme est embarrassé
car il a épousé depuis peu, une jeune fille nommée Hyacinthe, sans
le consentement de son père. Il demande à Scapin, fourbe, de
l’aider dans cette situation.
Après avoir vu
l’acte premier de deux mises en scène, on remarque qu’il en
existe de très différentes. La première, de Colette Roumanoff,
datant de 2011, et très simple et respecte l’époque de Molière.
La metteuse en scène a décidé de ne pas trop sortir du texte
initial et de rester dans un décor minimaliste et des costumes
bouffants et grotesques. Cette mise en scène est très inspirée de
la commedia dell’arte par rapport à celle de Pierre Fox, de 2004,
qui ressemble à une comédie musicale.
En se concentrant
sur la seconde mise en scène, on remarque qu’elle intervient dans
un décor illusionniste, représentant un port des années 1930.
Cageots et matériel de pêche sont présents sur scène sur les deux
étages du décor.
Les sons sont la
première qualité de cette mise en scène, qu’on devine dès le
début avec la musique de l’Arnaque, film de 1973, qui
rappelle les Fourberies de Scapin. Au cours de la pièce, les
comédiens jouent de la guitare, de l’accordéon et des percussions
sur des thèmes italiens ou espagnols. Pierre Fox a décidé
d’ajouter des chansons au texte de Jean-Baptiste Poquelin, comme à
la rencontre de Hyacinthe avec Octave. La musique est souvent jouée
par les personnages secondaires, ce qui provoque un effet de
séparation entre les groupes de personnages. Quand le comédien doit
jouer, il interrompt la musique et s’occupe de ses répliques. De
plus, elle rend la pièce plus amusante et plus drôle, car les
comédiens vont faire des gestes et des répliques davantage pour
faire taire le chant ou la musique. Celle-ci nous sert aussi à avoir
des informations supplémentaires sur l’histoire et les sentiments
des personnages.
Par ailleurs, les
deux mises en scène présentent des costumes très différents. Dans
la première, les vêtements sont assez simples et peu ravissants.
L’aspect bouffant rend un côté grotesque aux personnages, ce qui
valorise Scapin mais pas Argante.
La seconde mise en scène
est plus recherchée en costumes car ils montrent les différences de
rangs sociaux. On comprend en voyant Scapin avec sa cravate défaite,
qu’il est voyou mais aussi inférieur et moins puissant qu’Octave,
habillé avec un costume standard blanc et beige.
On intègre également la
richesse et la bourgeoisie du père grâce à son costume complet
noir et blanc, son chapeau melon et sa mallette.
On en conclue que
les Fourberies de Scapin sont toujours bonnes à voir, et
qu’elles existent pour tous les goûts. Alors présentez-vous au
guichet de celles qui vous plaisent, vous en ressortirez pleins de
joie !
Clémentine Marty
Bravo clémentine !!!!!
RépondreSupprimerSylia 5e6